On ne sait plus exactement ce qui se passe avec les explications souvent fallacieuses de la JIRAMA. Dans plusieurs localités aussi bien dans la capitale que dans les régions, l'eau est devenue un produit de luxe les rares fois où elle sort par le robinet. Pourtant la JIRAMA annonce chaque jour l'augmentation de la capacité de traitement de la station de Mandroseza, la mise en place de nouvelles stations conteneurisées un peu partout, la mise en fonction de nouvelles stations de traitement d'eau... Mais le résultat est implacable, des milliers d'abonnés sont injustement privés d'eau mais pas de facture. Le dessalement de l'eau de mer figure parmi les solutions proposées à Ambovombe pour servir l'agriculture. Un projet a été lancé l'année dernière mais dont on ignore aujourd’hui l’état d’avancée. Cela pourrait constituer un salut pour le Sud, région productrice mais aride de nature. De son côté, Antananarivo n'a pas de mer, on évoque alors la possibilité de traiter les eaux du lac Anosy et du marais Masay. En attendant les eaux de pluie filent sans aucune possibilité de stockage. L’exaspération est… à tous les étages.
Sylvain Ranjalahy, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica
Les étudiants manifestent
Des étudiants de l'Université d'Antananarivo qui vivent dans les cités universitaires d'Ankatso et d'Ambohipo sont sortis de chez eux pour réclamer de l'eau au son d’une fanfare et de sifflets. La tension continue de monter entre la JIRAMA et ses usagers de l’eau que la compagnie tentent de calmer en dépêchant des camions-citernes.
Miangaly Ralitera, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica